
Vous aussi, vous avez certainement des rêves. Petits ou grands. (Dans ce cas, ce n’est pas la taille qui compte…) Ces rêves dont vous parlez régulièrement en disant que vous rêveriez de faire telle ou telle chose mais vous ne passez pourtant pas à l’action tellement ça vous semble une montagne.
Pour ma part, j’ai toujours rêvé de jouer du piano. Je m’imagine devant un clavier à laisser mes doigts parcourir les touches en sortant des mélodies incroyables.
Eh bien ce rêve est devenu réalité! Je vais vous raconter comment…
Quand elle était petite, ma grande sœur a fait du violon. Et on peut dire qu’elle n’avait pas un don pour ça.
Mais, comme elle avait tenu à en faire, il a bien fallu qu’elle tienne bon quelques années parce que « ok, tu peux en faire mais ce n’est pas pour arrêter à la première difficulté ». C’est sans doute ce que doit se dire la majorité des parents quand leur petit bout de chou trop chou leur demande avec insistance de débuter une activité.
Ma sœur a donc tenu bon. Au grand dam de notre chien de l’époque qui, lorsqu’elle répétait dans sa chambre, pleurait de la première à la dernière note.
Au bout de quelques années, elle a quand même fini par arrêter.
Venant en deuxième position, on ne m’a pas spécialement motivée à faire des activités extra-scolaires. Surtout pas d’un instrument de musique. Je me souviens avoir tâté un peu de danse classique. Puis un peu de tennis. Sans grande conviction.
J’ai donc grandi sans faire de piano mais en étant persuadée que j’aurais fait une excellente pianiste.
Quand je dis que je n’en ai jamais fait, c’est pas tout à fait vrai. J’allais régulièrement chez des amis qui avaient un piano et je me rappelle que, à chaque fois, j’adorais jouer un morceau (toujours le même) à quatre mains avec leur maman.
Les années passaient et je continuais de marteler à quel point j’aurais rêvé de faire du piano. Ma mère a fini par m’offrir des bons pour prendre des cours. Le problème, c’est que je voulais jouer mais pas apprendre à jouer…
Quelques années plus tard, en lisant le journal, je suis tombée sur un article qui décrivait la technique d’un pianiste allemand qui prétendait que les adultes pouvaient tous jouer de cet instrument sans apprendre le solfège ni passer des heures à faire des gammes. Il partait du principe que, en tant qu’adulte, nous avions déjà tellement de mélodies en tête que nous savions spontanément ce qui sonnait bien ou non.
Telle était sa théorie. En très très gros…
Ce prof venait donner un stage pas loin de chez moi et je me suis dit que c’était l’occasion parfaite pour voir si ça me plaisait.
Je me suis inscrite et, quelques jours plus tard, je me suis retrouvée entourée de personnes qui partageaient toutes la même frustration d’avoir envie de jouer mais de ne pas le faire. Certaines avaient pris des cours lorsqu’elles étaient petites, d’autres non; certaines avaient un piano chez elles, d’autres non.
Le premier jour, après seulement deux heures de « théorie », nous improvisions déjà chacun à notre tour lors d’un mini concert. Je vous raconte même pas la fierté sur nos visages.
Le week-end a passé. Je me suis bien éclatée mais je n’ai jamais plus joué de piano ensuite. Je n’avais pas de piano chez moi, je n’avais pas la place d’en mettre un et je me disais surtout que ça devait coûter trop cher d’en avoir un. (Vous savez, ces fameuses excuses…)
Jusqu’au jour où j’emménage avec mon amoureux dans un appartement qui se trouve à deux pas de ça:
J’ai commencé par regarder le prix des pianos en vitrine puis, un jour, j’ai décidé de franchir la porte de ce magasin afin de prendre quelques renseignements. Et là, je tombe sur un piano super joli, petit et pas cher du tout à louer au mois.
Cette fois c’est bon, ma carrière de pianiste pouvait enfin démarrer!
Je l’installe puis je me mets à pianoter. Je me rends vite compte que l’improvisation a ses limites. Comme je n’ai pas envie de prendre des cours, j’achète un livre qui apprend les bases puis je télécharge quelques applications qui permettent de jouer des morceaux connus en plaçant simplement ses doigts où c’est indiqué.
Je joue un peu, de temps en temps, et comprends rapidement que bien jouer ne va pas être aussi simple que ça. J’ai bien appris à jouer « Joyeux anniversaire » histoire de bluffer mon amoureux pour son anni mais ça s’arrête à peu près là.
Après quelques semaines seulement, je ne touchais plus du tout mon piano. Au bout de quelques mois, j’avais mauvaise conscience de le voir prendre de la place inutilement. Sans parler que je payais une location tous les mois (pas très chère mais quand même).
J’ai donc décidé de rendre ce piano et depuis je ne dis plus jamais que je rêverais de jouer au piano. J’ai choisi d’essayer de concrétiser mon rêve et je me suis rendue compte que ce n’était pas pour moi. J’avais envie de jouer mais je n’avais pas envie de me donner les moyens d’arriver à le faire.
Comme le chemin pour atteindre mon but aurait été long et contraignant, j’ai fini par simplement biffer ce point de ma liste des « ce que je rêverais de faire ». Cette idée de jouer du piano est derrière moi et je n’ai plus jamais dit que je rêverais d’en faire. Je peux enfin passer à autre chose.
Si vous avez un rêve, je ne peux que vous encourager à essayer de le concrétiser en mettant en place quelques petites actions. Faites un premier pas, puis un autre et ainsi de suite.
Etre sur le chemin du rêve permet de le sortir de votre imaginaire. Ça permet surtout de vous rendre compte de ce que vous seriez prêt ou non à mettre en place pour que celui-ci devienne réalité.
A vous maintenant!
- Qu’est-ce que vous dites toujours que vous rêveriez de faire mais que vous ne faites pas?
- Quelle petite action pourriez-vous mettre en place pour rendre ce rêve un peu plus concret?
Ecrivez vos réponses en commentaires. Ça peut être votre premier pas pour passer à l’action!
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