
Vous allez me dire que ce n’est plus le moment de parler de pompes qui laissent les pieds à l’air mais je ne pouvais pas attendre que l’été 2016 arrive pour vous en parler.
Cet été, j’ai craqué pour une paire de Birkenstock. Il fallait que je le dise au monde. Et, après quelques petits mois, je ne sais toujours pas si c’était vraiment une bonne idée.
D’abord, la Birkenstock est quand même vachement connotée pompes de babas. Toutes les blogueuses et journalistes mode du monde ont beau tenter de vous persuader qu’elles sont maintenant surtout bobos, il n’y a rien à faire, ça reste plus-baba-tu-meurs. D’ailleurs, chaque fois que je les enfile, juste après m’être dit « mais qu’est-ce qu’on est bien dedans!!!!! », je me regarde sous tous les angles en me demandant si c’est vraiment moche ou si c’est tellement moche que ça en devient finalement cool.
Avant de les acheter, je me suis demandée pour quel modèle craquer. J’ai opté pour la paire ultra-classique noir avec deux bandes genre pompes de religieux. Je suis moins fan du modèle Gizeh, ces tongs qu’on voit beaucoup mais qui me font penser à des strings pour pieds. Si je craque, autant oser la classique moche de chez moche. C’est ça le vrai défi. Frimer avec une paire vernie ou en tissu camouflage, c’est beaucoup trop facile.
Mais pour trouver le modèle classique, comme je n’habite pas Paris, j’ai dû me rendre dans un magasin orthopédique. Et quand vous commencez à acheter une paire de pompes chez un orthopédiste, c’est le coup de blues assuré. Sans parler du jeu de cache-cache auquel j’ai dû me prêter en sortant de la « boutique » pour que personne ne me repère. C’est vrai, j’assumais moyen mon achat.
Les premiers temps, je n’en ai parlé à personne. Je vivais ce plaisir en solitaire, bien calfeutrée chez moi puis, un jour, je me suis dit qu’il fallait que je fasse mon coming-out de Birkenstockeuse. Et là, quand j’ai vu la tête de mon mec, j’ai tout de suite compris que ça n’allait pas être une mince affaire pour imposer ma nouvelle lubie au monde.
Il doutait et m’a fait encore plus douter. J’aurais voulu les adorer sans concession mais ce n’était pas le cas. Je n’arrêtais pas de regarder mon fil Instagram. Tout l’été, il n’y avait que des filles trop cool avec des Birk aux pieds donc, forcément, ça devait être cool sur moi aussi.
(En vrac: DeeDee Paris, Lauren Bastide, Yaël Abrot, Balibulle)
Sauf que je ne travaille pas dans un magazine de mode trop cool dans LA ville de la mode. Moi, je vis à Lausanne, dans une ville où les Birkenstock sont encore portées en majorité par des gens qui pensent que Paléo, c’est toute l’année.
Bon, j’ai quand même persisté, les ai assumées et j’ai même fini par les aimer.
A tel point qu’un jour, alors qu’il faisait un peu frisquet, je me suis retrouvée comme ça:
En me disant que c’était même pas mal avec des grosses chaussettes… (Rassurez-vous, j’étais chez moi.)
Je ne vous raconte pas la tête de mon mec: des Birkenstock avec des chaussettes et des leggings. C’était beaucoup trop pour lui.
Depuis, les Birkenstock, c’est seulement avec des pieds vernis et une jolie tenue. En fait, ces Birkenstock, c’est peut-être mon fashion faux-pas 2015 mais je ne suis pas prête de les lâcher. Je les aime quand même bien au final. Et qu’est-ce qu’on est bien dedans!!!!!
septembre 3, 2015
Excellenticime … J’adore j’adhère
septembre 6, 2015
Surtout que si j’en ai achetés, c’est un peu à cause de toi!