
Je sais pas si ça vous fait pareil mais, pour faire croire que vous êtes affairée, il n’y a pas mieux qu’accélérer le pas ou taper frénétiquement sur le clavier de votre ordinateur. Je me rappelle d’une cheffe qui marchait très vite en traversant le bureau. En plus de marcher rapidement, elle frappait bien ses pieds contre le sol en regardant droit devant elle, genre je-suis-tellement-occupée-que-vous-n’avez-pas-intérêt-à-me-demander-quoi-que-ce-soit. Je ne sous-entends pas qu’elle n’avait rien à faire mais je sais que rien n’était aussi urgent que son comportement le faisait croire. Au bout du compte, plus personne n’osait l’aborder de peur de la déranger. Du coup, du temps, elle en gagnait, c’est certain.
Je ne sais pas si c’est par mimétisme mais je me suis mise à agir de la même manière. Je dois aller aux toilettes: hop, j’y vais en courant; je dois aller demander un truc à un collègue: hop, j’y vais en me précipitant comme si ma vie en dépendait. Je crois qu’inconsciemment, je me suis mise à penser que celui qui marche lentement est un glandeur.
Je me suis alors demandée ce qui méritait que je me précipite autant. La réponse est « rien ». Je n’ai pas un boulot qui me demande de répondre à une question dans la seconde. A part pompier, ambulancier (tous ces styles de jobs) ou sprinteur, je ne vois pas qui le devrait d’ailleurs. D’ailleurs on croit toujours qu’on va gagner du temps en marchant plus rapidement mais on n’en gagne pas plus qu’en fonçant sur l’autoroute.
Maintenant, dès que je me rends compte que j’accélère le pas, je ralentis. C’est pas grand chose mais ça me met immédiatement dans un état d’esprit plus positif. Alors take it easy and enjoy, comme dirait l’autre.
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